Le maire Paul Germain a fait preuve d’une grande excentricité (ou singularité) depuis son élection. Des projets, inimaginables il y quelques années, ont été réalisés. Ce qui place Prévost dans une classe à part au Québec.
Le samedi 9 mars, le maire Germain a invité un personnage coloré de notre univers culturel québécois pour l’Heure du conte. Sébastien Potvin, connu sous son nom de scène de drag queen Barbada de Barbades, est une personnalité importante de la communauté LGBT au Québec. On peut lire sur Wikipédia : « En août 2016, dans le cadre de la Journée des enfants de Fierté Montréal, Barbada de Barbades organise avec le bibliothécaire en études LGBTQ+ Michael David Miller, de la Bibliothèque de l’Université McGill, une journée de contes pour démystifier l’amour qui se retrouve à l’extérieur de la norme sociale et donner une occasion aux personnes présentes d’apprendre davantage sur l’art de drag queen. »
Tous reconnaissent à un individu le droit de gagner sa vie. Barbada travaille dans les cabarets et donne de bons spectacles pour distraire les adultes. « Iel » est très appréciée de ce public. Mais certaines personnes, comme ces dames qui manifestaient devant l’Église catholique, qui sert aussi de salle municipale, ne sont pas d’accord pour qu’elle s’adresse aux enfants. La pancarte d’une manifestante, citant une psychologue, dénonçait ce mauvais exemple donné aux jeunes. De plus, selon elle, Barbada provoque un sentiment de malaise en ne donnant pas une image positive de la femme.
La liberté de presse malmenée à Prévost
Je passais par hasard et je me suis arrêté. Devant l’église, il y avait deux policiers de la SQ et deux responsables de la sécurité avec le dossard de la ville. J’ai présenté ma carte de journaliste du Sentier, mais la sécurité m’a empêché d’entrer, car l’activité exigeait une inscription en ligne et était fermée aux journalistes. J’ai argumenté poliment et les deux policiers m’ont entouré. J’ai 75 ans… Je ne m’attendais pas à une telle réaction.
Pendant que des femmes battues n’obtiennent pas d’aide de la police, que des pédophiles courent les rues, que des voleurs d’automobiles font la pluie et le beau temps et que des vendeurs de drogue s’infiltrent dans les cours d’école, la SQ dépêche deux autopatrouilles pour surveiller cette rencontre pour enfants. Pendant que nos écoles manquent de psychologues, que les élus municipaux réclament l’accès à des soins psychologiques, le fait de dépenser de l’argent pour encourager un lobby, a-t-il sens? Pendant que des censeurs s’attribuent le rôle de « gardiens du senti », élaguent les vieux livres, brûlent les Tintin et envoient au recyclage les classiques de la littérature jeunesse : La Fontaine, Jules Verne, la Comtesse de Ségur, Saint-Exupéry, Dickens, Jack London, Mark Twain et autres, nos enfants, qui ne les connaîtront jamais, doivent lire des livres écrits par des drag queens, largement subventionnés et rédigés selon les règles EDI (équité, diversité et inclusion). Une rumeur voudrait que l’invité pour la prochaine Heure du conte, choisi par le maire Germain, soit un prêtre catholique, qui viendrait raconter, en soutane, la belle histoire du petit Jésus.