En marche vers le 150e de Saint-Hippolyte

L’histoire… c’est plus que souvenirs et photos!

Faire l’histoire des 150 ans de Saint-Hippolyte est un casse-tête colossal, ont pu constater des Hippolytois venus partager généreusement leurs photos et leurs souvenirs, le 18 avril, à la bibliothèque. Fiers de leur collaboration, ils ont pris conscience de l’importance de cette première quête historique.
Car l’histoire est plus que des photos et des témoignages! L’histoire est de prendre un recul historique des vies et des réalisations de tous les citoyens et de leur famille, répartis sur un vaste territoire et d’en rattacher des fils conducteurs communs. L’histoire est de mettre en lumière les grandes actions rassembleuses, conscientes et inconscientes, de leurs réalités géographiques, économiques et humaines qui ont marqué ces premiers 150 ans de vie. L’histoire des Hippolytois n’est donc pas celle des Jérômiens, par exemple!
Au-delà des photos
L’historien est enquêteur! Il collige des écrits, des témoignages, des photos pour comprendre. Il consulte des cartes anciennes pour situer : lieux, rangs, familles, écoles, commerces, activités qui composaient la vie d’autrefois. Il rencontre des témoins, recueille leurs souvenirs personnels et, lorsque c’est possible, identifie les personnes, les actions et les lieux présentés sur leurs photos. Et, avec tout cela, comme un metteur en scène, il rattache des fils, et lance des hypothèses qu’il se doit de vérifier avec des faits communs, pour en sonder la véracité.
Pistes existantes
Au cours des années, des personnes ont rédigé leurs souvenirs familiaux, parfois agrémentés de photos qu’ils ont conservées dans des écrits personnels ou des journaux. Personnellement, j’ai retracé la mention d’un travail scolaire réalisé en 1939 par Monique Barré, mais qui est introuvable, j’ai consulté les récits de Pauline Brisson au village, de Bob Cowan au lac des Quatorze-Îles et de Guy Thibault sur sa famille. Des journaux comme l’Écho du Nord et Le Sentier, sous la plume des journalistes Denise et André Marcoux, Pierrette-Anne Boucher, Françoise LeGuen, ont écrit le récit d’événements ou de portraits de personnes, de familles et de vie autour d’un lac. Bien sûr, ces bribes de souvenirs et de photos ne font pas l’histoire, ils viennent en illustrer un élément, un événement, une famille où un lieu. Il faut les replacer dans la trame de 150 ans d’histoire.
Bâtir sur des cendres
Le grand feu de 1933 a détruit presque tous les bâtiments importants au village. À cette époque, le presbytère était le chef-lieu de toutes organisations religieuses, municipales, scolaires et sociales, et les curés, les gardiens des documents officiels. Par chance, le curé de l’époque, Médéric Barbeau est sorti avec le registre des mariages, des baptêmes et des sépultures, mais rien des autres organisations ! Le feu a détruit aussi, des maisons anciennes en bois, isolées au bran de scie, et tous leurs souvenirs. Parfois, des feux de joie, des grands ménages, des héritiers ou des nouveaux propriétaires qui ont fait disparaître albums et objets anciens !
Toujours possible de participer à cette grande œuvre
Si le 18 avril, d’autres souvenirs familiaux se sont ajoutés à cette quête , ceux des Dagenais et du Mont-Tyrol, de Sylvie Brisson-Brunet et Mario Brunet, des familles Gohier du lac Maillé, de Denis St-Onge, de Michelle Bisson et de la famille Hodge, de Charles Veilleux et des Sigouin et de la famille de Guy Thibault, il est toujours possible de participer ! On peut contacter, Anne-Marie Braün à la bibliothèque ou Antoine Michel LeDoux, au 450 563 5151 (Le Sentier) ou à l’adresse web : ledoux@journal-le-sentier.ca