Louis-Antoine de Bougainville est un officier français. Né en 1729 et mort en 1811 à Paris, il est venu en Nouvelle-France avec Montcalm en 1756. Il est très actif lors des opérations militaires anglaises qui se terminent par la perte de notre pays gagné par l’Angleterre en 1759. Obligé de retourner en France, il s’engage dans la marine française. Brillant explorateur et écrivain, il est l’auteur de plusieurs livres scientifiques comme entre autres Le Traité du calcul intégral.
J’ai passé ma jeunesse à Québec sur la rue Bégin, non loin de la rue Bougainville où habitaient plusieurs de mes amies. Loin de moi, à cette époque, de saisir l’importance qu’a pu posséder cet homme, tant ici qu’en France et même autour du monde.
C’est en écrivant mon roman intitulé Jeanne Barret paru aux éditions Broquet et pour lequel j’ai eu le bonheur de faire des recherches au Musée de la Marine à Paris que j’ai fait vraiment connaissance avec cet homme. Il fut le premier Français, à la demande de Louis XIV, à accomplir le tour du monde accompagné de nombreux scientifiques comme le naturaliste Philibert Commerson ou l’astrologue Pierre-Antoine Véron. Dans son livre intitulé Voyage autour du monde, il nous raconte son incroyable expédition à bord de la frégate La Boudeuse, suivie par un autre navire portant le nom de l’Étoile.
À Rio, pendant une escale de quelques jours, Commerson, Véron et Jeanne Barret se promènent tout autour de la ville et font une découverte aussi magnifique qu’exceptionnelle. Ils découvrent un arbuste dont la beauté et la couleur de ses fleurs les éblouissent. « Regardez monsieur Commerson là-bas, s’exclame Jeanne Barret, on dirait que la forêt est en feu! » en leur montrant une touffe rouge si ardente qu’elle flamboyait entre les verts de la forêt. Ils se sont tus, émerveillés. Aucun mot n’arrivait à décrire cette splendeur.
« On croirait un feu de la Saint-Jean, un feu de joie. Alors là, monsieur Véron, nous nommerons celle-ci du nom de notre commandant, du nom de mon ami, le comte Louis-Antoine de Bougainville. Ce que vous avez devant vous, c’est un bougainvillier. Lorsque La Boudeuse arrivera à Rio, je présenterai cette splendeur à monsieur de Bougainville. Il le mérite. Sans lui, je n’aurais jamais découvert cette merveille.»1
Et c’est ainsi que fut nommé le bougainvillier, hommage au grand Louis-Antoine de Bougainville.
- Citation tirée de mon roman Jeanne Barret.