Les scientifiques, les neurologues nous ont appris que l’humain possède trois cerveaux qui restituent l’évolution de la vie sur terre. Il y a d’abord notre premier cerveau, le reptilien puis le mammiférien et enfin le néocortex.

 

Comme pour le crocodile, le serpent ou le lézard, ce cerveau reptilien s’attache au sens du territoire. Cette partie cérébrale est préoccupée par l’importance de protéger sa place dans le monde, de conserver son territoire. Il a aussi de l’importance dans nos relations avec autrui, parfois positivement, parfois et trop souvent négativement. Je l’ai souvent constaté lorsque j’enseignais. Les étudiants, étudiantes, se choisissaient un bureau au début du premier cours et le conservait pendant la session entière. C’était leur territoire! Il suffit peut-être aussi penser aux chicanes entre voisins!

 

Puis l’évolution fera apparaître le cerveau du mammifère. C’est là, entre autres, que réside notre siège de l’amour, de la tendresse, du désir de bonheur pour soi et pour autrui. Oui, votre chat, votre chien vous aiment vraiment, même si certains comme le loup ou le renard par exemple, nous voient comme des ennemis à fuir ou à dominer. Le mammifère n’est pas comme le reptile dont la principale préoccupation est sa survie.

 

Vient ensuite notre dernier cerveau, le néocortex. C’est là que se logent par exemple notre sens de l’abstraction, notre prévision du futur, notre besoin de création.

 

Pourtant, lorsque je m’attarde à regarder le monde dans lequel nous vivons, je ne peux que m’attrister qu’à travers les âges, c’est notre cerveau reptilien qui a engendré tant de guerres de territoires où des hommes, des femmes et des enfants ont souffert, ont perdu la vie. Il n’y a qu’à penser aux deux guerres mondiales au 20e siècle, au conflit entre la Russie et l’Ukraine, à l’insurrection djihadiste au Mozambique, à la guerre civile en Éthiopie, en Haïti ou au conflit soudanais. Et j’en oublie beaucoup!

 

J’ai soudain l’impression que c’est le cerveau reptilien qui domine dans tant de pays que même ceux et celles qui privilégient le cerveau du mammifère n’arrivent pas à aider ou à soulager la souffrance de tant d’humains. Bien sûr, notre néocortex ne peut que se désoler qu’autour de notre monde, ce soit le cerveau reptilien qui domine trop souvent et ce, mais je peux me tromper, sans aucune mauvaise conscience.

 

Les reptiles sont-ils en train de conquérir le monde?

Ce ne serait pas, bien sûr, la première fois!