Le 25 septembre, le Théâtre Gilles-Vigneault recevait le talentueux auteur-compositeur-interprète Gilles Valiquette. Un mercredi soir où l’on pouvait percevoir des spectateurs bien avisés des succès de l’artiste. Celui que l’on voit trop peu a su bien se faire entendre et établir un contact très apprécié par l’auditoire.
À voir les mines ravies des gens dans la salle, on peut confirmer qu’ils étaient nombreux à attendre ce moment, que Gilles Valiquette reprenne du service. Il apparaît en interprétant Toujours les mêmes en guise d’introduction, avec comme dans la chanson sa guitare à la main. Il poursuit avec Mets un peu de soleil dans notre vie bien accompagné de son band, qu’il nous présente comme ses « amis ». On y retrouve Marc Pérusse à la direction musicale et aux guitares, Rémy Malo à la basse, Dominique Messier à la batterie ainsi que Julie Valois et Monique Fauteux aux claviers et chœur. Cette présentation aura permis de faire un survol de la carrière de l’artiste parmi son vaste répertoire.
50 ans plus tard
Il nous précise que ce spectacle souligne les 50 ans de son premier album Chansons pour un café paru en 1973. Il a revisité les chansons et en 2023 il en a fait une version titrée Retour à chansons pour un café, tout en conservant sa saveur folk. Il nous raconte quelques anecdotes et il se permet quelques notes d’humour à travers ses interprétations. Lors de ses débuts, il a eu le plaisir de chanter dans les cafés avec Richard et Marie-Claire Séguin. En 1972, il a collaboré à l’album Pas besoin de frapper pour entrer, un classique de Jacques Michel. Ce dernier a encouragé Gilles à poursuivre son objectif, afin de devenir celui que l’on connaît aujourd’hui. Le plaisir était présent lors de l’écoute de Sous un soleil d’été, Samedi soir, Quelle belle journée, etc.
Un talent qui laisse des traces
Au retour de l’entracte, Gilles poursuit avec d’autres créations, mais il se permet d’en visiter qui ne figurent pas sur sa discographie. Avec Pourquoi donc as-tu brisé mon cœur? popularisé par Michel Louvain ou Je ne suis là pour personne de Françoise Hardy, etc., et ainsi il rappelle de beaux souvenirs aux gens. Poursuivant avec C’est fou, mais c’est tout l’assistance accompagne Gilles tant pour les paroles que pour ce rythme des années 60. On se souviendra que c’est le groupe Les Baronets qui l’interprétait, mais le titre original est Hold Me Tight et il fut enregistré en 1963 par les Beatles. Que serait un spectacle de Valiquette sans Je suis cool ce succès légendaire de 1973? Pour ce moment que tous attendaient, il prend sa guitare électrique et comme dans la chanson « c’est ben l’fun » d’entendre le public l’accompagner. D’ailleurs ce succès fut intronisé au Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens.
Gilles est aussi une figure présente dans de nombreuses sociétés telles que : la SOCAN (Société canadienne des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique) qu’il a également présidée pendant cinq ans. Il a aussi siégé à la SPACQ (Société professionnelle des auteurs et compositeurs du Québec) pour ne nommer que celles-ci. Il y a quelques années, il a fondé le collège MusiTechnic, maintenant devenu le collège Unica, une école d’ingénierie sonore. De plus il est le président de la Fondation MaxFACT, qui subventionne la réalisation de vidéoclips pour les interprètes canadiens.
Quelle douce soirée
Pour tous ces beaux moments en sa compagnie, il termine avec La vie en rose. Lorsqu’une ovation lui est offerte, généreusement Gilles reprend sa guitare pour Chez nous c’est chez vous suivi de Juste toi et moi. Dans l’une de ses compositions, il nous dit « ne pas avoir besoin de grand-chose ». À son écoute et en visitant son parcours artistique, on peut affirmer avoir besoin que des créateurs tels que lui continuent de paver le chemin pour les générations à venir. Avant de rencontrer les gens, il remercie son équipe, les techniciens du TGV ainsi que sa complice de vie présente dans la salle.
Pour infos : theatregillesvigneault.com
Photo : gracieuseté