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La SOPFEU invite les chasseurs à redoubler de prudence


En moyenne, la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) intervient sur près d’une quarantaine d’incendies en forêt au cours de l’automne. Les activités récréatives comme la chasse sont en partie responsables de ces incendies. Une dizaine de feux de forêt et de végétation sont causés par des chasseurs chaque année. La SOPFEU recommande donc aux chasseurs de se conformer aux bonnes pratiques pour éviter d’être à l’origine d’un incendie.

 

En cette période de l’année, de nombreux végétaux entrent en dormance, perdent leur feuillage, se fanent et deviennent hautement inflammables. L’organisme de protection rappelle qu’à l’automne, quelques heures d’ensoleillement suffisent pour assécher les feuilles mortes, les brindilles et autres petits combustibles qui s’accumulent au sol. Il faut donc toujours demeurer vigilant avec l’utilisation du feu et consulter le danger d’incendie avant d’accéder à la forêt.

 

Campement et abris temporaires

L’incendie d’un campement ou d’un abri sommaire (cache) peut être une source potentielle de feu de forêt. Souvent, des équipements de chauffage de fortune sont à l’origine de ces feux. Il faut donc s’assurer du bon état de marche et de la sécurité des appareils de chauffage. À cet égard, la prudence est particulièrement importante puisqu’en plus d’être un risque pour la forêt, ce type d’incendie peut également mettre la sécurité des chasseurs en péril.

 

Véhicules tout terrain

Lors des promenades en véhicule tout terrain (VTT), il arrive qu’il y ait des feuilles mortes, de la boue ou des herbes sèches qui se collent au-dessous du VTT. Lorsque ces amas de matière organique viennent en contact avec les parties chaudes du moteur ou du pot d’échappement, ils peuvent causer un début d’incendie en s’enflammant et en tombant au sol. Lorsque le temps est sec, l’incendie peut se propager très rapidement à la forêt. Lorsque le danger d’incendie est élevé, il est recommandé de circuler uniquement dans les sentiers balisés en terre battue, en sable ou en gravier.

 

Articles de fumeur

La SOPFEU rappelle que les fumeurs doivent également prendre certaines précautions. Le Règlement sur la protection des forêts stipule que nul ne peut fumer en forêt ou à proximité de celle-ci dans l’exécution d’un travail ou au cours d’un déplacement. Pour fumer, il faut donc s’immobiliser sur une surface dégagée. Avant de reprendre les activités, il est nécessaire d’éteindre le mégot en le mouillant et en l’écrasant contre une roche. Il ne faut jamais laisser un mégot en forêt. Selon la SOPFEU, une bouteille avec un fond d’eau ou un récipient avec couvercle est une solution efficace pour le rapporter en toute sécurité.

 

Feux de camp

Enfin, les feux de camp sont également responsables de plusieurs incendies de forêt chaque année. Pour en profiter en toute sécurité, la SOPFEU recommande de choisir un endroit dégagé sur un sol ne contenant aucune matière combustible (feuilles, herbe ou autre) et d’allumer un feu d’une dimension maximale d’un mètre sur un mètre. Il est important de surveiller le feu en tout temps et de garder de l’eau à proximité. Finalement, au moment de partir, il faut s’assurer d’éteindre complètement son feu de camp en l’arrosant abondamment et en remuant les braises. Au Québec, le Règlement sur la protection des forêts stipule qu’il faut rester sur les lieux jusqu’à ce que le feu soit complètement éteint.

 

Depuis le début de la saison de protection au Québec, 299 incendies combattus en zone de protection intensive ont affecté 16,961 hectares de forêt. La SOPFEU tient à rappeler qu’environ 80 % de ces incendies sont imputables à l’activité humaine. La collaboration de tous demeure essentielle pour en réduire le nombre. Évitons les feux évitables.

 

Source : Service de la prévention et des communications de la SOPFEU