Bientôt, le tout premier Centre de jour spécialisé en soins palliatifs dans les Laurentides verra le jour afin d’offrir davantage de services et de soins à sa clientèle.
Les soins palliatifs sont encore trop souvent associés aux dernières semaines de vie, alors que les bienfaits d’une prise en charge hâtive par des équipes multidisciplinaires et spécialisées en soins palliatifs sont évidents. C’est pourquoi la Fondation Pallia-Vie travaille actuellement à amasser les fonds nécessaires à l’ouverture du premier Centre de jour spécialisé en soins palliatifs dans la région des Laurentides.
Bien ancré dans la communauté laurentienne, bénéficiant d’une notoriété et d’une crédibilité solides, le développement futur de Pallia-Vie s’oriente tout naturellement vers une optimisation des soins palliatifs dans la région des Laurentides, afin d’accroitre l’accessibilité à des services spécialisés en soins palliatifs sans frais, tant pour la clientèle atteinte que pour leurs proches aidants.
Les services d’accompagnement
Depuis 1983, Pallia-Vie a accompagné plus de 15 000 personnes dans les Laurentides. Les services d’accompagnement offrent du soutien aux personnes atteintes de cancer – à tout stade de la maladie – ou de maladies dégénératives dont l’issue est terminale, aux personnes proches aidantes et aux personnes endeuillées de la région des Laurentides. Pallia-Vie offre des services tout à fait gratuitement grâce au soutien financier de sa communauté. En 2006, Pallia-Vie a ouvert la Maison de soins palliatifs, un espace dédié à offrir des soins et des services aux personnes en fin de vie, leur permettant de profiter de leurs derniers instants entourées de leurs proches.
Le futur Centre de jour de Pallia-Vie vient compléter l’offre de services actuelle. Ce dernier a pour objectif de favoriser le maintien à domicile de la personne malade en améliorant sa qualité de vie tout en offrant des services aux proches aidants, notamment en :
- donnant accès à la Clinique de gestion des symptômes par des consultations auprès de médecins ou d’infirmières praticiennes spécialisées en soins palliatifs tout en permettant, entre autres, une meilleure gestion de la douleur et d’accompagner la personne atteinte dans l’évolution de la maladie, étape par étape, pour mieux planifier et organiser la gestion de la maladie;
- offrant une gamme de services physiques, psychologiques, sociaux et spirituels dans la région des Laurentides, sans frais, par des approches individualisées et par une approche communautaire concertée;
- assurant un continuum de soins en collaboration avec les autres intervenants et professionnels du territoire qui accompagnent la personne en soins palliatifs;
- offrant du soutien et du répit aux proches aidants.
Campagne de financement du premier Centre de jour
La Fondation Pallia-Vie a l’immense privilège de bénéficier du soutien d’entreprises locales et d’entrepreneur•eure•s profondément attaché•e•s à notre région. Grâce à la générosité de la population des Laurentides qui se joint à elles et eux, nous menons la campagne majeure de financement la plus ambitieuse de notre histoire. Ce projet vise la construction et l’opérationnalisation du tout premier Centre de jour spécialisé en soins palliatifs dans les Laurentides. Parmi ses nombreux partenaires et ses donateurs engagées notons la présence de Desjardins, de la Fondation Monique et Bernard Casavant, de la Banque Nationale du Canada, de Placement Daniel Foliot, de Gestion Louis Turcotte Inc. ainsi que de Raymond Chabot Grant Thornton pour ne nommer que les partenaires majeurs.
Démystification des soins palliatifs et de l’aide médicale à mourir
À la demande de la Coopérative funéraire des Laurentides et de l’organisme Du savoir et des sages, le Dr Charles-Matthieu Grégoire, directeur médical de Pallia-Vie, a présenté, au Cégep de Saint-Jérôme, une conférence intitulée Démystifions les soins palliatifs et tout ce qui entoure l’aide médicale à mourir, incluant les plus récentes mises à jour.
Les soins palliatifs sont souvent perçus comme étant réservés aux dernières semaines de vie. Pourtant, Dr Grégoire souligne l’importance de leur implication précoce dans le décours de la maladie. Ces soins visent à améliorer la qualité de vie tout en réduisant les souffrances des personnes atteintes d’une maladie potentiellement mortelle. L’aide médicale à mourir (AMM) est un sujet délicat qui soulève des enjeux éthiques, sociaux et humains autour de la fin de vie. Lors de ces conférences, le Dr Grégoire a exposé les différentes facettes des soins palliatifs et des soins de fin de vie.
Les soins palliatifs et aide médicale à mourir
Ces deux approches ne s’excluent pas mutuellement et peuvent s’adresser aux mêmes personnes dans certaines situations. Les soins palliatifs se concentrent sur l’amélioration du confort et la qualité de vie, en tenant compte des besoins du patient et de son entourage. Ces soins peuvent être offerts par divers professionnels : médecins de famille, en clinique de soins palliatifs, en milieu hospitalier, en maison de soins palliatifs, en centre de jour ou à domicile.
La sédation palliative
Ce soin, qui consiste à abaisser le niveau de conscience d’une personne jusqu’à son décès naturel, est couramment utilisé en fin de vie. Il est important de noter que la sédation palliative diffère de l’AMM, qui nécessite une demande explicite de la personne concernée.
Des statistiques sur l’AMM
Au Québec, environ 7,3 % des décès sont attribuables à l’AMM. L’AMM contemporaine, instaurée depuis 2015, concerne les patient•e•s qui souhaitent une aide médicale à mourir, à court terme. Une personne peut être éligible si elle éprouve des souffrances insupportables et doit présenter une maladie grave et incurable ou une déficience physique. La fin de vie n’est plus un critère nécessaire pour recevoir l’AMM, et le processus doit être validé par deux professionnels indépendants.
Les demandes anticipées d’aide médicale à mourir (DAAMM)
Depuis le 30 octobre 2024, il est possible de faire une demande anticipée d’AMM pour les personnes atteintes d’une maladie menant à l’inaptitude. Cette demande doit être remplie auprès d’un professionnel compétent et déposée au registre de la RAMQ pour être valide. Après la survenue de l’inaptitude, deux évaluations par des professionnels compétents sont nécessaires pour confirmer que la personne respecte les critères légaux avant d’administrer l’AMM.
Exprimer ses volontés
Il est préférable d’exprimer ses souhaits concernant les soins de santé. Cela peut inclure la signature d’un niveau d’intervention thérapeutique, le remplissage de directives médicales anticipées, ou des discussions avec ses proches. Ces échanges ne remplacent pas le processus formel de demande d’AMM.
Plus de 150 personnes ont assisté à ces conférences, où elles ont pu poser leurs questions au Dr Grégoire. Ce dernier a pris le temps de répondre à chacune d’elles pour clarifier et démystifier les soins palliatifs et l’aide médicale à mourir, tout en offrant un soutien précieux à ceux qui traversent des moments difficiles.
Une annonce marquante relative à cette campagne majeure de financement sera faite le 15 mai prochain lors d’une conférence de presse. Pour en savoir plus et pour soutenir Pallia-Vie, visitez le site pallia-vie.ca.