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Si Jack Sparrow est un pirate à la Walt Disney, ce personnage fictif et romancé a été inspiré par les brigands des hautes mers des 17 et 18e siècles. Les Caraïbes et l’ouest de l’océan Pacifique étaient des régions idéales pour attaquer les navires marchands.

 

Plus au nord, la côte Est américaine, la Nouvelle-Écosse et Terre-Neuve ont aussi vu des flibustiers y installer leur base et peut-être y enterrer leurs trésors. À cette époque, ce secteur est la pêcherie la plus achalandée et la plus prospère du monde, avec des centaines de navires sillonnant ses eaux. Le poisson et les marchandises volées peuvent être vendus avantageusement sur les marchés noirs d’Europe. Les corsaires (ceux qui ont reçu une lettre de marque de la reine d’Angleterre) agissent en toute légalité, tandis que les pirates et les flibustiers sont des criminels agissant pour leur propre compte.

Un des deux seuls drapeaux authentiques Jolly Roger en existence connue. photo en.wikipedia.org/wiki/jolly_roger

Terre-Neuve : terre d’opportunités

Peter Easton, un corsaire anglais qui est devenu pirate lorsque le nouveau roi a aboli les lettres de marque, a visité Terre-Neuve et y a construit sa base, un fort à Harbour Grace. Pendant plus de 10 ans, il a pillé quantité de navires. À environ 40 ans, immensément riche, il a acheté un palais à Villefranche (la Côte d’Azur) et a vécu dans l’opulence jusqu’à sa mort.

Sir Henry Mainwaring a reçu la mission de capturer Peter Easton. Lorsque cette mission a échoué, il a attaqué les flottes de pêches le long des côtes de Terre-Neuve. Poursuivi en justice, il a été arrêté, mais gracié sous promesse de retourner en Angleterre et cesser la piraterie. Étant devenu conseiller naval auprès du roi, il a fui vers la France lorsque les royalistes ont perdu les élections et a vécu dans la pauvreté jusqu’à sa mort.

Eric Cobham et Maria Lindsay ont piraté jusque dans le golfe du Saint-Laurent dans leur sloop noir armé de canons, le drapeau Jolly Roger flottant au mat. Leur réputation d’une brutalité sadique a nourri beaucoup de rumeurs, mais peu d’écrits prouvent leurs exploits.

 

Le sorcier d’Anticosti

Barbe Noire aurait attaché des mèches lentes sous son chapeau pour effrayer ses ennemis. Photo : redbubble.comLouis-Olivier Gamache est né à L’Islet et est décédé sur l’île d’Anticosti. La légende lui accorde des pouvoirs surnaturels et qu’il aurait signé un pacte avec le diable, ce qui lui a valu le surnom de Sorcier d’Anticosti. Il nourrit sa famille des fruits de la chasse de la pêche et de la traite de fourrure. Il fouille les bateaux échoués et grappille biens et armes qu’il vend à son petit comptoir où il ajoute les récoltes de ses sorties de piratage sur le Saint-Laurent. L’abbé Ferland écrit avoir visité Gamache en 1852. Il vivait seul, porte barrée et volets de fenêtres fermés, les murs couverts d’un arsenal de pistolets, couteaux, baïonnettes et autres armes. Un trappeur raconte qu’après l’avoir trouvé mort en 1854, il l’aurait enterré à côté de la tombe de sa femme.

On peut lire son histoire à numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/2406262

 

Le plus connu, le plus riche et le plus jeune

Barbe Noire aurait attaché des mèches lentes sous son chapeau pour effrayer ses ennemis. Photo : redbubble.com

Le pirate le plus connu est le britannique Edward Teach, le redoutable Barbe Noire. Samuel Bellamy, selon Forbes en 2023, aurait accumulé l’équivalent de 169,8 M $. En 1717, son navire, le Whydah Gally, coule près de Cape Cod. On découvre l’épave en 1984, devenant le premier bateau pirate de l’Âge d’or à être officiellement authentifié. Sur le même bateau, le plus jeune pirate connu, John King. D’après des ossements, il aurait eu entre 8 et 11 ans.

 

Sources :

thecanadianencyclopedia.ca/fr

Wikipedia