Le 9 février la salle Saint-François-Xavier de Prévost a eu l’honneur de recevoir Maïthéna Girault, une violoniste au talent incontestable. Grâce à Diffusions Amal’Gamme, les spectateurs auront eu le plaisir d’assister à un concert où le talent n’a d’égal que la perfection des notes qui furent magistralement offertes par l’artiste.
Cette violoniste québécoise, qui est maintenant établie à Manhattan, a fait escale dans notre région le temps de cette représentation. C’est à l’âge de 6 ans que Maïthéna débute le violon et deux ans plus tard, elle est admise au Conservatoire de musique de Montréal, où elle étudie avec Helmut Lipsky pendant 10 ans. Elle est détentrice d’une Licence en musique ainsi que d’un Diplôme d’études supérieures en interprétation de l’Université McGill.
Un parcours impressionnant
À son impressionnant parcours s’ajoute un baccalauréat et une maîtrise avec distinction à la Manhattan School of Music. En tant que chambriste et soliste, elle se produit en Amérique, en Europe et en Asie. De même qu’à la prestigieuse salle new-yorkaise du Carnegie Hall, reconnue pour sa beauté architecturale et son acoustique. Certaines de ses reconnaissances incluent les premières places au Concours de musique du Canada, le Prix du Violon d’or, etc. Lors de différentes collaborations avec l’OSM et l’Orchestre Métropolitain, elle a joint son talent auprès des Maestros Kent Nagano, Yannick Nézet-Séguin pour ne nommer que ceux-ci. Avec un tel cheminement musical, Maïthéna nous démontre que la connaissance de son art mérite le terme d’excellence!
Un duo de prestige
Depuis 2017, Maïthéna joue sur un violon Jean-Baptiste Vuillaume de 1858, nommé Ex. Comte Koucheliov, ainsi qu’un archet Ouchard qui lui sont généreusement prêtés par Canimex Inc. À quelques jours de la Saint-Valentin, comme il fut doux d’entendre des œuvres transmises par cet instrument ayant ces lettres de noblesse ! Maïthéna fut superbement accompagnée au piano par Gaspard Tanguay-Labrosse. Ce dernier, qui est très demandé sur la scène montréalaise, accompagne de nombreux instrumentistes et chanteurs. Il a également collaboré avec I Musici de Montréal, l’OSM, etc. Son doctorat en interprétation de l’Université de Montréal et sa maîtrise de l’Université pour la musique et les arts de la scène de Vienne font de lui un maillon primordial dans le monde culturel. Il a aussi obtenu de nombreux autres prix à la suite de performances tant au Québec, en Europe qu’aux États-Unis.
Un programme de virtuosité
Lors de cette présentation, des œuvres de compositeurs bien connus furent mises de l’avant. Pour débuter, on a pu apprécier la très belle Sonate pour violon et piano en trois mouvements de Claude Debussy. Ce fut la dernière de ses œuvres majeures qu’il créa avant son décès survenu en 1918. Avec la finesse musicale de Maïthéna, on revisite une partie des éclatantes compositions de W.A. Mozart avec La Sonate pour piano et violon en si bémol majeur K.378. Ces interprétations qui côtoient allègrement la vivacité et la douceur de l’opéra, nous font rêver… que vêtues de somptueuses robes d’époque et portant de longs gants de velours tout en tenant un éventail, nous voilà prêts à valser!
Cette musicienne de haut niveau qu’est Maïthéna nous fait vivre toute une gamme d’émotions. Ses doigts semblent glisser sur les cordes afin de poursuivre avec Johannes Brahms, ce compositeur romantique et très différent de Mozart, nous dit-elle. Avec par exemple Allegro ou Adagio, la profondeur et la richesse des notes se ressentent très bien. La sensibilité de l’artiste que l’on perçoit par ses expressions faciales nous démontre qu’elle ne fait qu’un avec son violon. Elle termine en nous offrant Deux morceaux pour violon et piano avec Nocturne « une pièce colorée et parfumée », nous mentionne Maïthéna. Cette création est de Lili Boulanger, décédée en 1918, à l’âge de 25 ans.
La note finale
Après une ovation et des applaudissements de plusieurs minutes, Maïthéna et Gaspard reviennent en nous offrant Beau soir de Claude Debussy, une mélodie qu’il composa entre 1890-91 sur un poème de Paul Bourget. Avec cette conclusion musicale, on a la nette impression d’entendre le doux murmure d’un cours d’eau. On peut découvrir que le texte débute ainsi « Lorsque au soleil couchant les rivières sont roses », quelle belle finalité transmise par ces musiciens. Si l’origine de la rivière c’est la source, ce duo de haut calibre puise la source de leur réussite grâce à leurs parfaits accords. Par la suite, Maïthéna rencontre avec grand plaisir le public qui est ravi d’échanger avec elle.
On peut suivre Maïthéna sur les réseaux sociaux.
Pour infos : diffusionsamalgamme.com
Photo : Raoul Cyr