L’improvisation, la télé, le théâtre, la mise en scène et l’animation n’ont plus de secrets pour cette artiste polyvalente. À la suite de ce lancement du Salon des Aînés, je me suis entretenue avec Chantal afin de recueillir ses impressions.

 

 

 

M.T. Comment as-tu appris que tu animerais ce lancement?

C.L. Il y a 2 ou 3 ans, Guillaume, le coordonnateur, m’avait approchée en ce sens. Pour moi, c’est tout naturel, je fais beaucoup de choses similaires à cela. C’est demandant, mais cela nous apporte beaucoup. Il faut être présent, avoir un bon lien avec les gens et ne pas laisser l’ambiance plomber.

M.T. Était-ce un défi pour toi d’être en quelque sorte la dirigeante de la soirée?

C.L. Je ne dirai pas un défi, car sans prétention, j’ai fait cela souvent, mais cela reste que lorsque je m’adresse par exemple à un neurochirurgien, je dois rester alerte, présente. C’est du travail, on ne fait pas que s’asseoir et regarder les choses aller, il faut que ça avance.

M.T. Tu connaissais déjà ce Salon?

C.L. Bien entendu, et Béatrice Picard qui en est la marraine le fait rayonner. Mais là je vois bien que c’est gros, que cela prend de la place.

M.T. Concernant Béatrice Picard qu’est ce qui t’inspire chez elle?

C.L. Quelqu’un qui a une carrière aussi longue c’est tout le temps impressionnant et Béatrice est une actrice qui s’est très impliquée tant à l’UDA que par ses conseils, etc., et sa présence fut remarquable.

M.T. Est-ce que tu y vois un lien avec ton rôle de marraine d’honneur du Parrainage Civique Montréal?

C.L. Oui en un sens. Cela fait de nombreuses années que je suis impliquée avec eux et avec d’autres organismes aussi. Il y a un lien, car on finit par avoir une sorte d’expertise. Je ne peux pas expliquer pourquoi, mais je suis restée attachée au parrainage civique, cela me fait du bien. J’ai toujours le cœur rempli quand je quitte l’endroit. Cela me change beaucoup des gens que je peux côtoyer.

M.T. Avec ton amie Sylvie Dumontier, vous nous faites sourire avec votre duo Les Galipeau’s. Je présume que tu y retrouves ton statut de comédienne avec plaisir?

C.L. Oui, car je joue et cela me remplit de bonheur. Quand mes enfants étaient plus jeunes, j’ai choisi de moins jouer. Avant la pandémie, Marc-André Coallier m’a demandé de revenir au théâtre et cela me tentait vraiment. J’ai moins de restrictions familiales maintenant, alors je dis un grand oui et je joue dans Les Nonnes à Sainte-Thérèse, Valleyfield, etc.

M.T. Avec votre duo et vos sketches teintés d’humour, il y a un message féministe à peine perceptible…

C.L. La genèse des Galipeau’s c’est Sylvie et moi que nous produisons nous-mêmes. On a un penchant pour les années 60 et on fait des chansons, des clins d’œil sur ces années qui nous rappellent des souvenirs de jeunesse. On y parle des conditions féminines et on y voit ce qui a évolué et parfois, il y a des régressions.

M.T. Quand a débuté Les Galipeau’s?

C.L. Il y a environ 8 ans. On peut retrouver les documentaires sur le web.

 

Je remercie chaleureusement Chantal pour sa gentillesse et son temps accordé. Cet été elle est en tournée dans la comédie Les Nonnes. Elle s’y amuse beaucoup et espère que les gens des Laurentides viendront voir ces religieuses pas ordinaires.

 

En terminant, voici quelques questions en rafale pour Chantal

M.T. Ce qui te rend heureuse?

C.L. Mes enfants et mon chum.

M.T. Ce qui te déplait?

C.L. Oh tant de choses… entre autres, le manque d’ouverture d’esprit.

M.T. Un souhait ultime?

C.L. Que l’on réussisse vraiment à intégrer des notions d’empathie qui font cruellement défaut. On est incapable de projeter la misère que l’on peut infliger à des gens. Quand on le réalisera, il y aura moins de souffrances.

M.T. Ta plus grande réalisation?

C.L. De m’être construite un peu en dilettante avec une certaine rigueur. Je suis contente de ma petite collaboration, si humble soit-elle, dans ce milieu-là.

M.T. Ton autrice préférée et pourquoi?

C.L. Je dirais Joyce Carol Oates, elle est d’une sensibilité et d’une acuité incroyable. Son œuvre est très grande. Aussi je viens de terminer Rue Duplessis, ma petite noirceur de Jean-Philippe Pleau et je le recommande à tout le monde.

M.T. Une chanson qui te touche et pourquoi?

C.L. Plusieurs des chansons de Françoise Hardy, mais Que tu m’enterres me touche particulièrement.