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Saint-Hippolyte met sur pied une politique culturelle qui s’adresse d’abord à ses citoyens

Le lancement de la nouvelle politique culturelle de notre municipalité a eu lieu le 28 septembre dans le cadre des Journées de la culture. Elle est élaborée dans un fascicule de 15 pages.

 

Le libellé d’une politique culturelle doit inclure plusieurs aspects. Le Guide d’élaboration d’une politique culturelle municipale : pour une démarche et une mise en œuvre réussies est un outil mis à la disposition des municipalités par le gouvernement du Québec. Il détaille les six étapes à franchir dans le développement d’une telle politique : l’organisation de la démarche, la réalisation du portrait culturel, la définition de la vision et des principes directeurs, la réalisation des exercices de consultation publique, la rédaction, l’adoption et la diffusion de la politique, le plan d’action culturel.Saint-Hippolyte a suivi le modèle proposé.

 

Le document

Le document est, comme l’indique le maire Yves Dagenais dans l’introduction, « un document de vision et d’intentions, celles de stimuler l’effervescence culturelle de son territoire pour favoriser l’épanouissement de sa communauté ». Comme l’est tout document de ce type, la politique est rédigée dans un langage administratif qui pourrait rebuter certains lecteurs. Mais on a réussi à bien synthétiser le texte et la mise en page est attrayante. Ce qui en rend la lecture plus accessible.

 

Objectifs

La politique culturelle hippolytoise a été établie autour de cinq grands objectifs. En bref, ce sont :

  • augmenter le sentiment d’appartenance à la communauté,
  • améliorer la gouvernance culturelle,
  • inciter l’adhésion à la vie culturelle,
  • améliorer le rayonnement de l’offre culturelle,
  • renforcer la vocation culturelle de trois sites.

 

Inciter l’adhésion à la vie culturelle

Le comité de la politique culturelle témoigne. « Nous avons fait des avancées significatives pour que la politique culturelle reflète ce qui se vit à Saint-Hippolyte, mais qu’elle soit également la pierre angulaire de ce qui se vivra dans la décennie à venir. » Même avant que la politique ne soit sur papier, on nous a présenté, au cours des dernières années, du contenu culturel vraiment intéressant et inédit. Par exemple, il y a le film Cendres qui propose une légende onirique sur l’origine de la création des 62 lacs (sic) hippolytois. Il y a Virtuoses, un projet innovant de réalité virtuelle : cinq performances artistiques filmées en extérieur qui témoignent de la beauté et de la diversité de la nature hippolytoise.

 

Le service culturel a fait preuve d’un dynamisme précurseur dans l’offre de service, mais n’a pourtant pas encore réussi à créer un fort sentiment d’adhésion de la communauté. Là où le bât blesse, c’est la participation des résidents. Les grands événements, comme le Pic-Nic en musique et la Fête nationale du Québec, réussissent à attirer des foules. Les rencontres Vins et musiques du monde sont de grands succès. Sinon, la fréquentation citoyenne est, en général, mitigée. L’objectif « d’adhésion à la vie culturelle » sera sans doute le plus grand défi à surmonter.

 

Trois pôles d’activité

Le service culturel offrira ses activités dans trois sites principaux : la bibliothèque, la scène extérieure du Centre de loisirs et de la vie communautaire et le parc du Grand-Héron. On souhaite faire de la bibliothèque un tiers-lieu, c’est-à-dire le troisième endroit fréquenté par les résidents, après la maison et le travail.

 

Rayonnement

Par le passé, Montagne-Art (novembre 1985 à août 2015) a fait la preuve que Saint-Hippolyte peut rayonner par sa culture. Réussir à « stimuler l’effervescence de la communauté culturelle locale » n’est pas illusoire. Car il y a encore, à Saint-Hippolyte, bon nombre d’artistes et d’artisans qui peuvent apporter beaucoup à la culture.

 

Plan d’action

Maintenant que Saint-Hippolyte a défini sa vision, ses principes directeurs, ses enjeux et ses objectifs en culture, il lui reste à concrétiser la sixième et dernière étape du processus, la mise en place d’un plan d’action. Il s’agira de planifier ce qui doit être fait, quand cela doit l’être et par qui. Avec en prérequis, l’identification des ressources ou analyses nécessaires pour y parvenir.