La peur du manque est l’une de celles qui nous empêchent le plus d’être nous-mêmes. Que ce soit dans notre vie sentimentale, financière ou professionnelle, elle nous freine et nous force souvent à une manière d’être ou de penser qui n’est pas toujours adaptée à notre vraie personnalité. De plus, cette crainte nous fait vivre beaucoup de stress, d’incertitude, et parfois même, d’angoisse. Nous nous sentons alors prisonniers de cet état d’esprit.
Vous pouvez ressentir la peur du manque dans différentes sphères de votre vie, et les exemples sont nombreux. Avez-vous déjà eu peur de :
- Perdre l’amour de votre enfant en établissant des règles strictes ?
- Avoir besoin d’un objet si vous décidez de vous en débarrasser ?
- Manquer d’argent si vous quittez votre emploi ?
- Perdre un ami en refusant de l’aider à déménager ?
- Perdre une opportunité en prenant le temps d’y réfléchir ?
Comment apprivoiser cette peur ? La première étape consiste à la reconnaître.
D’où vient-elle ?
La peur du manque provient d’un sentiment d’insécurité, donc d’un besoin fondamental non comblé. Si vous avez peur de manquer d’argent, ce peut être relié à votre besoin d’avoir une sécurité d’emploi; mais en creusant un peu, c’est peut-être également lié, consciemment ou non, à votre besoin de vous nourrir ou de vous loger. Si vous avez peur que votre conjoint vous quitte, il est probable que ce soit relié à votre besoin d’amour, mais cela pourrait aussi toucher à votre besoin d’estime de vous-même.
Et que dire de cette tendance que nous avons souvent à amasser des objets qui ne nous servent plus, ou encore qui incite certaines personnes à faire des achats compulsifs en temps de crise ? C’est un comportement poussé par l’instinct de survie. Nous pouvons alors comprendre à quel point la peur du manque peut engendrer du stress et de l’angoisse.
Comment s’en libérer ?
L’instinct de survie est très fort, ce qui rend la tâche difficile, du moins en apparence. Mais nous pouvons nous libérer de cette peur en ne la laissant pas prendre le contrôle de nos émotions. Un bon moyen est d’apprendre à vous connaître, en vous posant trois questions essentielles.
- De quoi avez-vous le plus peur de manquer ou de perdre ?
- Qu’est-ce qui se cache derrière cette peur du manque ?
- Que pouvez-vous faire maintenant pour réduire cette peur ?
Pour que ce soit encore plus efficace, vous pouvez vous demander « pourquoi », « comment » ou « quoi d’autre » pour chacune de ces questions. Voici un exemple d’application de cette technique.
- De quoi avez-vous le plus peur de manquer ou de perdre ? J’ai peur de manquer d’argent.
Pourquoi ? Parce que mes revenus sont très bas.
Pourquoi ? Parce que je n’arrive pas à démarrer un nouveau projet.
- Qu’est-ce qui se cache derrière cette peur du manque ? La croyance que je ne suis pas à la hauteur.
Pourquoi ? Parce que je me sens imposteur.
Pourquoi ? Parce que je ne reconnais pas toujours ma valeur.
- Que pouvez-vous faire maintenant pour réduire cette peur ? Me concentrer sur un projet et le rendre à terme.
Comment ? En éliminant les distractions.
Quoi d’autre ? En déterminant et en respectant un bloc de deux heures chaque jour où je ne me consacrerai qu’à cela.
Vous poser la question « pourquoi » et « comment » le plus grand nombre de fois possible vous aidera à aller encore plus loin dans votre réflexion. Vous aurez alors une meilleure compréhension de votre peur, et une piste concrète pour l’apprivoiser.
Pourquoi cette méthode peut-elle vous amener à vous libérer de la peur du manque ? Parce qu’elle met l’accent sur les actions que vous pouvez entreprendre. Lorsque vous êtes dans l’action, la peur s’estompe, elle n’est plus le centre de votre univers. Elle a moins d’emprise sur vous. Le stress diminue, et votre motivation augmente, ce qui vous aide à accomplir les tâches que vous vous êtes fixées.
En résumé
La peur du manque est liée à nos besoins fondamentaux. Pour apprivoiser cette peur, vous pouvez trouver une façon de combler ces besoins. Et une méthode simple consiste à vous poser les bonnes questions. Cependant, n’oubliez pas que réfléchir est une chose, mais pour voir un changement, il faut passer à l’action!
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